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La carence en fer chez l’enfant : comprendre, prévenir et traiter
La carence en fer est l’un des troubles nutritionnels les plus fréquents chez les enfants. Le fer joue un rôle fondamental dans le développement, car il participe à la formation des globules rouges et au bon fonctionnement du système immunitaire et cérébral. Un manque de fer peut entraîner des conséquences sérieuses, comme une fatigue excessive, des troubles de l’attention ou des retards de croissance. Dans cet article, le Centre Pédiatrique de Bonapriso vous informe sur les causes, les symptômes, la prévention et le traitement de la carence en fer chez l’enfant.
Dr Chokoteu Yossa D.
1- Qu’est-ce que la carence en fer ?
La carence en fer survient lorsque les réserves de fer dans l’organisme sont insuffisantes pour couvrir les besoins. Le fer est essentiel à la production d’hémoglobine, une protéine présente dans les globules rouges, qui permet de transporter l’oxygène dans le corps. Un déficit en fer peut évoluer vers une anémie ferriprive, un état plus grave qui impacte la santé globale de l’enfant.
Les nourrissons, les enfants en bas âge et les adolescents en période de croissance rapide sont les plus exposés au risque de carence en fer en raison de besoins accrus.
2- Quelles sont les causes de la carence en fer ?
Plusieurs facteurs peuvent entraîner une carence en fer chez l’enfant :
Apport insuffisant en fer : Un régime alimentaire pauvre en fer, notamment en cas de diversification alimentaire inadaptée.
Croissance rapide : Les périodes de croissance (en bas âge et à l’adolescence) augmentent les besoins en fer.
Naissance prématurée ou faible poids de naissance : Les bébés prématurés n’ont pas toujours des réserves de fer suffisantes, car l’essentiel de ces réserves se fait en toute fin de grossesse.
Allaitement exclusif prolongé sans supplémentation : Le lait maternel n’apporte une quantité suffisante de fer que les 6 premier mois, et une introduction tardive d’aliments riches en fer peut poser problème.
Absorption réduite : Certaines maladies digestives (comme la maladie cœliaque) peuvent réduire l’absorption du fer.
Pertes de sang chronique : Des infections, des menstruations abondantes chez les adolescentes ou des saignements gastro-intestinaux peuvent entraîner une perte de fer.
3- Quels sont les symptômes de la carence en fer chez l’enfant ?
Les symptômes de carence en fer peuvent passer inaperçus au début, mais ils deviennent plus visibles avec le temps. Voici les signes à surveiller :
Fatigue et faiblesse
Pâleur de la peau et des muqueuses (lèvres, gencives)
Irritabilité et nervosité
Perte d’appétit
Troubles de la concentration ou baisse de performance à l’école
Essoufflement même après une activité légère
Infections fréquentes dues à un affaiblissement du système immunitaire
Ralentissement de la croissance
Si vous observez l’un ou plusieurs de ces symptômes, il est recommandé de consulter un pédiatre.
4- Comment prévenir la carence en fer ?
La prévention repose principalement sur une alimentation équilibrée et adaptée à l’âge de l’enfant :
Nourrissons :
Introduire des aliments riches en fer dès le début de la diversification alimentaire, vers 4 mois (légumes, céréales enrichies en fer) ou 6 mois (viandes rouges+++, volaille, certains poissons).
Les bébés prématurés peuvent nécessiter une supplémentation en fer sur recommandation du pédiatre.
Enfants et adolescents :
Encourager la consommation d’aliments riches en fer :
Viande rouge (bœuf, agneau), foie, rognons
Viande de pigeon
Fruits de mer, poulpes et autres mollusques
Légumineuses (lentilles, haricots, pois chiches)
Associer les aliments riches en fer à des sources de vitamine C (orange, fraises, kiwi) pour améliorer l’absorption du fer.
Limiter la consommation excessive de lait et produits laitiers (par leur richesse en calcium) et de céréales (par leur richesse en phytates). Calcium et phytates interfèrent avec l’absorption du fer.
5- Comment diagnostiquer et traiter la carence en fer ?
Si une carence en fer est suspectée, le pédiatre pourra prescrire une prise de sang pour évaluer le taux de ferritine et d’hémoglobine.
Le traitement dépend de la gravité de la carence :
Légère carence : Un ajustement alimentaire avec une augmentation des aliments riches en fer peut suffire.
Carence modérée à sévère : Une supplémentation en fer sous forme de gouttes ou comprimés peut être nécessaire pendant quelques mois. Le traitement est souvent accompagné de conseils alimentaires pour optimiser l’absorption.
Suivi régulier : Des contrôles réguliers peuvent être effectués pour s’assurer que le traitement est efficace et que les réserves de fer se reconstituent.
6- Le rôle du Centre Pédiatrique de Bonapriso
Au Centre Pédiatrique de Bonapriso, nous accompagnons les parents dans :
Le dépistage précoce de la carence en fer à travers des consultations et des bilans sanguins.
La mise en place d’un plan alimentaire adapté à l’âge et aux besoins de chaque enfant.
Le suivi des enfants à risque (prématurés, enfants souffrant de maladies digestives) avec des bilans réguliers.
La gestion de la supplémentation en fer pour éviter tout surdosage ou effets secondaires.
Conclusion
La carence en fer peut avoir un impact significatif sur la santé et le développement de l’enfant, mais elle est facilement évitable avec une alimentation équilibrée et adaptée. En cas de doute ou de symptômes inquiétants, n’hésitez pas à consulter notre équipe au Centre Pédiatrique de Bonapriso. Nous sommes là pour vous guider à chaque étape et veiller à la santé et au bien-être de votre enfant.